" mais qu'allaient ils faire dans cette galère"
Apres notre magnifique expedition au Kawa Ijen, nous avons pris le bus jusqu`a Ketapang, une petite ville portuaire qui fait la lisaison avec Bali. C`est la qu`apres moult hesitations, nous laissons nos nouveaux amis qui rejoignent les Iles Gili via Kuta. Pour nous le planning consiste a faire marche arriere et retourner en bus a Probolingo, et de la prendre un autre bus pour Surabaya... Mais les choses ne vont evidemment pas se passer en douceur !
Au lieu de partir immediatement comme prevu, notre nouveau chauffeur ( il y a eu un changement, on ne sait pas trop pourquoi) nous fait poireauter pendant environ trois heures... heureusement on nous permet de nous asseoir a la terrasse d un hotel une vingtaine de minutes et meme de profiter de la piscine, ce qu audrey s empresse de faire a toute vitesse, croyant le temps compte... dieux que ca parait long quand on attend sans avoir aucune idee de l`heure du depart ! N`oubliez pas que nous nous sommes leves a 4h le matin pour faire l`ascension du Kawa Ijen, donc en gros on est dephases et on pue le souffre.
Cinq touristes francais qui bossaient en humanitaire a Bali finissent enfin par nous rejoindre apres avoir mange trankilou, c`est eux qu`on attendait en fait, et le bus demarre, miracle ! C`est reparti pour plus de 4 heures de folle conduite, slaloms de formule un entre de gros camions klaxonant. La derniere demie heure, de nuit, est simplement cauchemardesque, le conducteur en a marre : c`est la fin de sa journee et il veut se debarasser des touristes, on vous raconte pas a quel point on a flippe.
On arrive malgre tout a bon port, tres en retard mais en vie. Aussitot poses aussitot repartis, on chope notre correspondance en pleine rue, le bus s`arrete vingt secondes, on monte vite fait : zou direction Surabaya... encore deux heures de plus... on a mal au cul, soyons francs, et on commence a saturer, apres autant d`heures de transports ces derniers jours et des nuits si courtes, on fatigue, mais nos delices commencent tout juste !
Nous arrivons, joie
bonheur, a la gare centrale pas franchement sympathique et tres eloignee de la
ville. Il est deja 21h, alors on prend le premier taxi venu qui nous emmene a
l`hotel qu`on avait repere dans le Lonely Planet. Mais le verdict tombe : COMPLET. Merde. Ce contretemps nous permet de decouvrir la ville
immense tres lumineuse,on se croirait a Tokyo... en gros on s`efforce de voir
le positif, quoi. Mais on est pas franchement emballes non plus, c`est aussi
une ville pleine de contrastes, entre building tres chics et rues tres tres
pauvres, la nuit c`est pas franchement accueillant.Le taxi continue donc son parcours... 2eme hotel : COMPLET... le troisieme pareil ! Le quatrieme idem ! Notre recherche devient frenetique ! Au bout du septieme hotel notre chauffeur de taxi qui ne parle pas un mot d`anglais commence a nous les briser menu en insistant a mort pour qu`on lui donne un supplement ( ce qu`on allait faire de toute facon... Fabien excede finit par lui donner 200 000 roupies rubis sur l`ongle au grand dam d`Audrey... c`est l`equivalent de 18 euros, une fortune la bas, le chauffeur est tellement content qu`il en serre Fabien dans ses bras et ne nous prend plus le chou...). La on commence a s`inquieter franchement, aucune chambre n`est libre dans cette putain de ville bourree de sens uniques. Tous les hotels sont categoriques, ils passent tous mille coups de fil pour nous aider mais tous sont plein ! On atterit dans un hotel de luxe et on vous l`avoue sur le coup on etait prets a prendre une chambre a 1 millions de roupiah tellement on est creves et que dormir sur le trottoir semble le meilleur moyen de se faire depouiller... mais la, encore COMPLET ! L`idee de secours nous vient enfin ( nos cerveaux sont fatigues hein souvenez vous, ca fait 3 jours qu`on est sur les routes et qu`on dort quasiment pas) d`aller dormir a l`aeroport. Mais finalement Audrey ayant supplie un hotelier de nous laisser dormir dans son bureau, ce dernier discute en indonesien avec notre chauffeur qui nous emmene dans un petit hotel miteux mais qui a une chambre libre !!! petite pas tres confortable mais pas cher, ca fera l`affaire, on veut juste dormir, ce qu`on ne tarde pas a faire, d`ailleurs Fabien s`endort tout habille devant un film americain pourri.
Le lendemain, bien reposes on se met en quete d internet dans un grand centre commercial digne des USA pour trouver un avion pour Banjarmasin, sur l`ile de Kalimantan. Miracle nous trouvons un vol pas cher, et apres un petit mcdo (et oui on tenait plus) on fonce a l`aeroport. L` avion est en retard, tres en retard, c`est parti pour une attente interminable... on va encore arriver de nuit dans une ville inconnue, c`est sur ! mais les indonesiens aussi sont en vacances, et tous les vols sont bondes, ce qui parait il perturbe le trafic aerien... c`est du moins ce que nous disent les responsables de l`embarquement, et tous les vols sont en effet ``delayed``. Audrey ne tenant plus va finalement aux toilettes... et comble du comble manque louper l`avion ! c`est pas un truc de dingue ca ? Fallait voir Fabien hurlant dans l`aeroport, Audrey courant comme une folle, alors qu`on resssemblait a des mollusques morts quatre minutes avant ! mais on embarque tout de meme ! Nous voila places a cote des portes de secours... les pire places de ce petit appareil.... en cas de souci c`est a nous d`ouvrir les portes pour evacuer les passagers, genial, et vu que ces sieges sont speciaux ils ne peuvent ni s`incliner ni avoir de tablette... la poisse, surtout vu les turbulences, Audrey angoisse, genial.
On arrive enfin a Banjarmarsin vers 21h et comme d`hab l`hotel choisi est complet... les mecs de l`acceuil voyant notre detresse et notre fatigue, (on lutte meme plus on se regarde juste d`un air hagard ) nous viennent en aide et nous emmenent a moto vers un autre hotel un peu plus cher mais ou il reste une seule et unique chambre de libre sur les 4 etages que compte l`etablissement. On s`apercoit bien vite que l`anglais parle ici est tres sommaire contrairement a Java, et on realise que pratiquement personne ne le parle cet anglais sommaire.. du coup c`est une horreur pour se faire comprendre. Tout devient complique. La plupart du temps on doit essayer de se faire comprendre par gestes, ou en articulant deux trois mots d indonesiens lu sur notre guide. Commander une biere est un defi inimaginable.
Arrive alors le craquage du voyage... on en peut plus, on s`est fait arnaquer pour des bieres chaudes et harceler par un guide qui nous qui tenu la jambe plus d`une demie heure dans le bar de l`hotel, on sature, on s`ennerve. Fabien commence a demander ce qu`il fout la... ``deux mois de vacances c`est dix fois trop long, je suis pas pret, je sais pas gerer``, Audrey culpabilise et se ferme comme une huitre `` et ben ok, moi aussi j`en ai marre, demain on se casse et on rentre a Paris puisque c`est comme ca !`` Youpi les vacances
Mais apres une bonne nuit de repos on decompresse et on reparle au guide rencontre la veille qui en fait est recommande par le Lonely Planet, fort sympathique, il parle anglais et nous propose d aller voir les orangs outans a Tanjun Putting ! c`est exactement ce qu`on veut , la chance tournerait elle en notre faveur ? Ben non mon couillon, vu le prix exorbitant de la traversee qui n`a plus aucun rapport avec les prix indiques dans le Lonely Planet, plus le prix de l avion pour nous emmener la bas, puis pour revenir, puis pour aller jusqu`a Surabaya la maudite puis enfin a Denpasar... ben on a pas d`autre choix que de quitter Kalimantan sans voir les orangs outants !
La c`est une grosse grosse deconvenue et la premiere vraie deception du voyage. Audrey est completement deprimee d`avoir fait autant d`effort, perdu autant de temps et d`argent pour ne pas voir les grands singes... on est degoutes.
Apres mure reflexion on decide qu`on a besoin de plage et de detente, alors on va aller aux Iles Gili rejoindre nos potes, meme si ce n`etait pas du tout prevu dans notre trip, on a de la marge maintenant. Il faut donc faire une escale Surabaya puis a Bali et sa fameuse Kuta ( bastion des australiens bourres, des surfeurs et des stands a souvenirs sans ame, mais qui a l`avantage d`avoir une plage pas laide). La encore on attendra des heures et des heures nos avions retardes, mais on vous passe ces derniers moments d`epuisement et de stress : arrives a Bali on trouve un hotel tres mignon ... et on peut le dire, la poisse nous quitte enfin, on le sent !
Pour vous faire une idee Kuta fait un peu penser a Ibiza, ya des restaus de toutes les nationalites, des boites, des bars et des touristes bronzes en bikini. Mais ca fait tellement de bien de ne pas etre dans les transports qu`on y reste deux jours, et qu`on kiffe sa mere comme dirait l`autre. Premiere baignade, on se ressource, resultat coups de soleil, ca pique un peu mais c est pas grave. On mange comme des chancres, Audrey fait un peu de shopping et Fabien boit un peu trop de bintang en portant des toasts a la sante de Pascal ( il saura pourquoi).
Tout s`arrange, prochaine etape les gilis donc !
voila notre periple infernal, on vous bizoute les potos et on pense bien a vous
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