lundi 27 août 2012

dernière ligne droite ! Tangkoko parc

Après avoir payé le Fadhila Cottage on rejoint Wakai en petit bateau au moteur particulièrement bruyant qui assourdit Fabien mais qui a l'avantage de ne pas faire vomir Audrey. On embarque ensuite sur un énorme ferry bourré a craquer de marchandises et de passagers pour douze heures de traversée jusqu'à Gorontalo sur la cote nord de Sulawesi.



On découvre la classe business où dorment la plupart des touristes, quasi même prix que la classe eco mais avec air conditionné en plus. Accompagnés de la marseillaise Isabelle et de son fils on rencontre Baptiste, un jeune voyageur invétéré et très sympathique.

On se pose avec tout ce petit monde sur le pont et on refait le monde. Baptiste est comme nous un fan de ciréma coréen, le truc improbable !
On passe un super moment dans la lumiere du soleil couchant, l'air frais de la mer, on voit même des étoiles filantes....


Soudain Audrey commence a devenir verte.... vous l'aurez compris : le retour du mal maudit ! dans cinq minutes elle va se mettre a geindre "godzilla" (private joke)
le mal de mer sur un ferry putain, qui l'eut cru ? eh bien sachez qu'un ferry grand comme un immeuble et lent comme un molusque ben oui ça peut tanguer !
elle titube donc jusqu'à son siège, escaladant les sacs et les gens étalés partout... trop malade pour rester assise, elle glisse jusqu'au sol, l'estomac au bord des lèvres, puis rampe entre les pieds et les papiers gras pour trouver une petite place de libre pas trop crade, s'enroule dans son sarong, met un livre sous sa tête, et prie pour s'endormir avant de se répandre partout. youpi.
Fabien la rejoint bientôt et essaie quant a lui de s'endormir sur son siège en regardant les jeux olympiques... ce qui finit par faire son effet, mais pas pour très longtemps, car dormir sur un ferry est un véritable défi : vous êtes réveillés constamment par les autres passagers qui vont aux toilettes, les mioches qui pleurent et la tele qui reste allumée toute la nuit  !
Mais qui donc peut avoir envie de regarder les schtoumpfs à deux heures du mat ?!?

Enfin nous arrivons a 4 heures du matin a Gorontalo, vermoulus et la tête dans le cululu.
Heureusement on trouve assez rapidement une voiture prête à partir directement à Manado pour 110 000 roupiah par personnes ( environ 10 euros). Pour que ce soit rentable pour le chauffeur il faut bourrer la voiture au max, nous voila donc six passagers à faire le voyage. On est parés pour normalement 10 heures de trajet qui en fait en dureront plus de 13 !


Après un voyage particulièrement éprouvant (durant lequel Audrey a failli assassiner un des passagers qui s'est révélé etre un touriste pollueur râleur et sans gêne), on arrive à destination.
Il reste une petite chambre très confortable a l'Hotel Minahasa, on saute dessus, et on redécouvre les joies indiscibles d'une douche chaude avec de la pression ! le bonheur !

Le lendemain, repos, un mcdo (ouiiiiiiii ! on vous l'a dit on en peut plus du riiiiiiiz !) et internet.

Puis les iles togians nous ayant un peu mis sur la paille, on passe retirer des thunes aux distributeurs et la... Audrey tire 20 euros puis.... carte bloquée ! Eh meeeeerde ! Fabien calme la miss, tire 100 euros puis.... carte bloquée ! nos deux cartes bloquées en même temps !
Oh banquiers sataniques on aura votre peau à notre retour !!
Nous voilà donc obligé de retourner sur internet pour envoyer des mails incendiaires à nos banques respectives et des appels à l'aide à nos familles pour qu'ils essaient de gérer le bidule à notre place car le lendemain on a prévu de partir au Parc Tangkoko où il n'y a ni internet ni distributeurs.
On réfléchit au budget, et on pense avoir suffisamment pour tenir jusqu'au retour du Parc.

Le lendemain on prend donc une nouvelle voiture, et en deux heures trente on arrive dans un tout petit "cottage" à la lisière de la réserve. On fait la connaissance de deux espagnoles trop fun qui nous dépannent d'anti moustique. L'une tient un studio de tatouages à Barcelone, on ira y faire un tour un de ces 4, c'est sur.

L'après midi, ballade dans le village, tous les enfants nous sourient, tout contents de voir des étrangers, comme partout d'ailleurs les gens sont hyper accueillants nous demandant notre nom, d'où on vient, etc...  même la petite vieille édentée entourée de ses poules et de son gros cochon nous salue.



On découvre une plage de sable noir : grand moment de bonheur à jouer tous les deux dans les grosses vagues. On a cinq ans pas plus, du sable plein le maillot, on se coule et on tente des sauts périlleux sur les épaules de l'autre ( et Fabien sur les épaules d'Audrey, c'est énorme) on se jette dans le ressac... bref une baignade comme on les aime ! On est heureux quoi

Le lendemain départ à l'aube avec nos nouvelles amies et notre guide pour toute une journée de marche dans la forêt à la recherche des animaux sauvages.



Le soleil se lève doucement et on trouve toute une bande de macaques noirs qui descendent des arbres pour venir chercher de quoi manger dans la forêt. On se retrouve entourés d'une quarantaine de singes, mamans avec leurs petits, jeunes et gros males partout, curieux et joueurs, séances d'épouillage, pas du tout chapardeurs comme à Bali.
On les suit pendant quelques heures, fascinés de les voir si près de nous.



Puis on repart pour tenter d'apercevoir les Hornbill, ces oiseaux avec comme une grosse banane rouge au dessus du bec qui ne vivent qu'à Sulawesi.



On traverse une végétation hors du commun avec des arbres géants, aux racines hautes de plusieurs mètres et on aperçoit même des couscous  ! Ces singes sont assez difficiles à repérer car ils restent tout en haut des arbres, c'est d'ailleurs le zoom de la caméra qui nous permet de bien les voir : ils ressemblent à des paresseux avec des têtes d'oursons, adorables.





Notre guide nous montre un nid de Hornbill, et on attend que le papa arrive pour venir nourir le petit, ce qu'il ne tarde pas à faire ! On le voit déglutir des petits fruits puis prendre son envol.



Vers midi on va manger sur la plage où un gros singe noir nous a suivi et pique une partie de la bouffe de Fab ! Rebaignade tip top, puis on part observer les tarsiers : on en voit 3 !
Absolument craquants, ils ressemblent à une sorte de mogwaï-singe-chauve souris. Notre guide attrape un petit criquet qu'il met devant l'arbre où sont les tarsiers, leurs gros yeux suivent l'insecte, puis l'un d'eux s'élance en une fraction de seconde engouffre la bebete et retourne dans son trou. C'est super à voir.




Voilà, la journée a été absolument extra, c'est la dernière "visite" de notre voyage et.... on arrive au bout de notre blog :)

On vous poste très vite notre dernier article qui va relater nos derniers jours et le retour sur Paris. Et on mettra enfin nos propres photos !!!!


Merci à ceux qui nous lisent malgré notre retard, on vous embrasse bien fort


vendredi 24 août 2012

les togian.... courage fuyons

Alors les amis voici la suite et bientot la fin de notre périple, tres en retard helas mais a notre decharge on a enormement galéré pour avoir internet !

Nous voila donc arrive aux célèbres et tres isolées îles Togian, plus precisement sur la petite plage du Fadhila Cottage. Le lieu a l'air parfait et on debarque tout joisses, mais au bout de deux minutes on sent le loup : on nous apprend que les bungalows qu'on nous avait certifié disponibles a deux reprises pour environ 13 euros par jour par personne ( trois repas inclus) sont en fait tous pleins et il ne reste qu'un bungalow a 27 euros par personne par jour !!! putain la facture ! on a jamais paye ce prix la de tout le voyage !



Mais on se rend vite compte qu'on a pas le choix : on est coince sur cette ile (le petit bateau est reparti et on est a plusieurs heures des autres iles avec des infrastructures touristiques) et il n'y a qu'un seul cottage ici....  donc on respire un grand coup, on serre les fesses et on va visiter le bungalow en question.
Il est plutot mignon et donne directement sur la plage, la vue est tres belle, on a meme un petit hamac fort sympatoche, bref on garde le sourire.

vue du bungalow



Apres plusieurs jours de transport, on se sent franchement degueus et la douche nous appelle telle une sirène borgne. Alors bien sur pas d'eau chaude hein, mais aux Togian il n'y en a nulle part, on le savait et il fait si chaud de toute façon que ça ne pose pas de probleme... MAIS la douche ne s'evacue pas du tout ! au bout de cinq minutes on frole l'inondation et chaque fois qu'on va pisser on a de l'eau crado et savonneuse jusqu'aux chevilles .... romance quand tu nous tiens.



Vers19 heures, on vient nous dire que le repas est pret, affamés on fonce, prêts a dévorer un buffle toraja ! On se retrouve alors avec tous les touristes du cottage, dont certains français avec qui on espere faire connaissance... mais la encore on avait pas trop compris le principe : ici tu ne peux pas choisir ta place ! les gens sont assis en fonction du prix qu'ils payent et des "arrivages " du jour, tu t'assois où on te dit et basta... sympa le cote cantoche

On s'installe donc avec deux hollandais comme nous tout juste débarqués et qui semblent assez tendus... on commence a manger mais youpi poil au kiki les portions sont ridiculement petites et on a pas assez pour se sustenter tous les quatre !
Voyant la tete d'enterrement que tire notre voisin de table Audrey lui demande s'il veut qu'elle aille a la cuisine redemander une part de legumes... "yes thanks" dit il d'un air contrit.
ok, se dit elle, bizarre mais j'y vais ca detendra peut être l'atmosphere.
Hélas a la cuisine ya plus rien a bouffer, ni legumes ni rien, hallucinant ! Les gars m'expliquent qu'ils n'avaient pas prevu autant de monde et que demain on mangera mieux... mouais, il va pas aimer le hollandais, et en effet il aime pas, mais alors pas du tout !
Il est tout pet de sec, tout ennervé, Audrey ose alors demander doucement.... "ya un souci monsieur ?"... eh ben on a compris notre douleur, le mec est en plein craquage !
il ne voulait pas exploser devant tout le monde et se contenait depuis deja quelques heures... comme nous il a eu droit au pipotage sur les prix des bungalows et il est ulcéré. Il nous raconte son histoire, très touchante, et son humour noir nous fait beaucoup rire. Ce monsieur vient depuis plus de 15 ans en Indonesie, il a acheté un bout de forêt dans le centre de Sulawesi dans l'espoir de proteger les especes endemiques. Chaque année il est revenu sur place au moins trois quatre mois, meme en pleine guerre civile, risquant sa vie pour creer des liens avec la population, la sensibiliser a son patrimoine et tenter d'empecher la deforestation, un vrai passionné quoi. Le gars a visité toutes les îles d'Indonesie, restant chaque fois plusieurs mois, creant de vrais liens avec les locaux et apprenant la langue qu'il parle maintenant couramment. Bref ce pays c'est son domaine... mais aujourd'hui, degouté, il lui fait son adieu ! Il a decide de ne plus jamais y remettre les pieds et il abandonne tout, sa foret et ses projets, il part sans regarder en arrière.... au fur et a mesure de la conversation il nous devoile une facette de l'Indonesie qu'on aurait jamais soupçonnée avec nos deux mois de decouverte et d'éclate.... une facette beaucoup plus sombre et mercantile, d'exploitation a outrance, de sourires forcés, saccage de la nature, vols, escroquerie, mensonge, pollution etc... au bout de deux heures, on rigole beaucoup moins et on finit meme franchement deprimes. Il reste juste une nuit avec sa soeur puis partira demain des qu'un bateau arrivera...
Ce sejour commence vraiment sous d'étranges auspices



Le lendemain découverte de la plage, yeah ! on va faire trempette ça fait longtemps  !
mais.... c'est quoi cette bouillasse ?!? l'eau turquoise est merveilleusement chaude et claire, mais sur les premiers metres le fond de l'eau est en fait recouvert de vase ! il est où le sable fin ? putain des que tu marches la dedans ça souleve des nuages de particules gluantes et tu ne vois plus rien, genial pour s'exploser les pieds sur les cailloux... l'eau n'est même pas assez profonde au bord pour nager et  en s'éloignant un peu plus c'est blindé de rochers... en gros ce n'est pas du tout une plage pour la baignade mais plutot pour le snorkelling ! et on est pas fan du snorkeling, ça fait un peu bizarre a dire, mais on préfère grandement la plongée...

Bien decidée a profiter malgré tout, Audrey s'avance sur le ponton, couverte élégamment de son masque et son tuba, la demarche féline sisi, et saute dans l'eau claire au milieu des poissons ! Pflouch !
Eh ben vous savez quoi ? sous les marches du dit ponton, a trente centimètres de sa jambe se trouve..... un Lion Fish ! ah ces magnifiques poissons noirs et blancs qui semblent recouverts de plumes... et dont la piqure venimeuse peut être mortelle !




Ben oui il est la et il est pas content du tout le poiscail, c'est son territoire, et il le montre, paradant, tournant, montrant ses belles nageoires la bouche ouverte... putain impossible de remonter sur le ponton, l'aventuriere du dimanche doit donc ressortir par la plage ! la fameuse plage toute bouillasseuse...
arrivée a quelques metres du bord, impossible de faire un pas, tétanisée a l'idée de s'ouvrir le pied sur un corail mort... la voila donc accroupie dans l'eau regardant le fond avec son masque et essayant de trouver 4 centimetres carrés de libres pour avancer un chouia... tiens c'est quoi cette grosse pierre ronde toute grise ? du bout de son tubas elle souleve le chmilblick.... oh putain un oursin gros comme un ballon ! et il était completement camouflé par la vase l'enfoiré ! bon décidement Audrey ne peux plus du tout bouger, trop les jettons de s'empaler un orteil, la voila alors réduite a couiner et à appeller son homme a l'aide "Fabiiiiiiiien ! Fabiiiiiiiiiien !".

Le héros s'avance alors, armé et pret a faire feu, il se met en position, tongues en main, vise, ajuste son tir, et ENVOIE !  .... la tongue tombe un metre cinquante plus loin, hors de portée de l'un comme de l'autre.... bref il doit attendre que le tout petit ressac ramène la chaussure assez pret pour retenter le lancer de tongue et sauver la donzelle.
Autant vous dire que ca nous a un peu refroidi pour la baignade, d'autant plus qu'on a appris quelques heures apres que le bord était bourré de serpents de mer ! eux aussi peuvent être mortels mais uniquement si ils mordent entre les doigts ou les orteils, leur bouche étant trop petite pour mordre ailleurs :)

Autre aventure épique : la bataille contre l'addition gonflée. Audrey ayant toujours une dalle d'enfer demande un paquet de gateaux a l'accueil, le manager s'empresse alors de l'inscrire sur la note. Et c'est la qu'elle remarque un détail troublant : 4 bieres ont été facturées... "Fabien t'as bu combien de bières ? " "Deux".... les sagouins ! Calme mais ferme (on est arrivée hier soir et on a pas Alzeimher) elle demande que soit retirés ces deux bières supplémentaires.... ah fallait voir l'agitation, les grognements, hésitations, et moult discussions en indonésiens ! ils ont mis plus de dix minutes avant de finir par rayer l'escroquerie, mais au moins on a obtenu gain de cause, non mais !

Autant vous dire qu'on a vraiment de moins en moins confiance et de moins en moins envie de finir nos vacances ici. Comble du comble on a droit a la tempête : le ciel devient gris noir et c'est parti pour une pluie diluvienne, les trombes d'eau trempent tout et le vent fait plier les palmiers... c'est raté pour la bronzette.


Seul point positif, on fait connaissance avec Isabelle une Marseillaise adorable et son fils Duncan.... mais elle aussi a vecu l'enfer sur une ile voisine et commence a craquer sur celle-ci ! Elle vient juste de se faire voler tout son mathos de snorkeling et les chaussures de marche de son fils laissés sur son balcon. De plus son bungalow est a coté du générateur qui fait un bruit monstre a des heures indues et l'empeche de dormir, ses toilettes ne s'évacuent pas et juste derrière sa petite barraque en bois se trouve la décharge cachée du cottage... ce lieu soi disant respectueux de la nature planque en réalité toutes les canettes et autres déchets dans la foret juste derrière, a l'abri des regards des touristes !

Ca y est on prend notre décision : on se casse demain ! marre de ce Club Merde qui coute un oeil et transforme tout le monde en raleurs patentés ! En plus Fabien ne s'est pas baigné une seule fois, on en est réduits a jouer au huit américain et a distraire les enfants des frenchies voisins en leur apprenant les règles (au grand dam d Floris, devenu pour l'occasion l'incarnation du Grinch). Il est temps qu'on dégage.

Pourtant qu'est ce qu'on avait envie de faire les fous dans la mer, de profiter du soleil et de se detendre en jouant les Robinson Crusoé... bon de toute façon il n'y a que deux ferry par semaine et le suivant est dans cinq jours, il aurait fallu courir pour choper ric rac notre avion, donc on se dit que ça tombe bien... faut voir le positif

Vers 4 heures on part faire une excursion avec Duncan, les fillettes françaises et la maman de celles-ci pour une seance de peche avec des locaux.
Les mouflettes sont insupportables, ralant sans cesse, mais ça excepté on passe un très bon moment. Ca remonte le moral. On pense fort à Raf et on est tout fierots avec nos deux prises chacun !
Au bout de quelques heures on finit tous par être un peu brassés et a la nuit tombée on rentre au Fadhila pour profiter de notre dernière soirée.



Le lendemain matin, petite séance de ping pong sur une table défoncée, très marrant, remake de la partie de Monica pour ceux qui connaissent Friends ( Fabien dans le rôle de Monica bien sur), Audrey marque la plupart de ses points grace aux fautes de Fabien, on s'éclate, il gagne haut la main.

Puis pendant que Fab profite une dernière fois du hamac, Audrey tente d'explorer la cote après le cottage, très difficile d'accès, mais elle est récompensée en trouvant de petites mangroves ou s'ébattent des poissons a pattes !!! trop fun de les voir courrir sur l'eau




Apres le déjeuner on embarque sur les betits bateaux pour rejoindre a nouveau Wakai et embarquer sur le ferry qui rejoint le nord de Sulawesi.. ça y est ça sent la fin !

On abandonne les Togian, le coeur un peu lourd d'avoir choisi cette destination. C'est trop con, nous qui voulions finir en beauté...

Le prochain objectif est de rejoindre Manado, tout au nord de l'ile, et peut être de visiter le parc Tangkoko si on a sufisamment de temps et de thunes afin de voir les fameux Tarsiers !

Voila les news on vous fait des bisous, et on écrit très vite la suite


samedi 18 août 2012

en route pour les Togian


Apres ces quelques jours fort sympathiques en pays Toraja, nous partons illico pour les fameuses iles Togian reputees etre le paradis sur Terre. Mais les iles Togian se meritent, il nous faudra pas moins de trois bus, un ferry et un bateau pour les atteindre.

Nous quittons donc Rantepao creves mais tres motives a l`idee des plages magnifiques qui nous attendent. Sur les conseils de notre guide Youssouf nous prenons un bus direction Poso, mais nous devons descendre a Tentena nous dit il, et de la prendre un autre bus pour Ampana.
Au lieu des 9 heures annoncees, nous en passons 13 dans un bus qui fait mal aux fesses, musique indonesienne a fond les ballons, le tout dans des virages fort peu sympathiques... bref, c`est pas gai ! on s`arrete tres brievement pour quelques pauses pipi plus que bienvenue ( detail qui tue fabien a le bide en vrac, on imagine bien son humeur joyeuse pendant cette douce journee), la encore on ne s`arrete pas pour manger, Audrey achete quelques gateaux aux amandes vite expedies... notre conducteur suivrait il aussi le ramadan en region chretienne... ? on ne sait pas, mais on a la dalle

On arrive enfin vers 11h du soir, totalement dans le cake. Un petit monsieur indonesien prenomme Simon nous accoste avec une feuille protegee par du plastique dur laquelle un touriste a ecrit un article en anglais certifiant que son hotel est accueillant... il fait nuit noire, on a aucune idee d`ou on se trouve ni ou sont les hotels indiques dans le lonely planet, alors on accepte de le suivre a la condition qu`il nous trouve ou manger avant, parce que la on va tomber dans les vapes sur les motos.

Aussitot dit aussitot fait, nous voila dans un warung desert a la lumiere des neons, et on attend que le riz cuise ( sachez d`ailleurs que le premier pote ou membre de la famille pris a nous cuisiner du riz, on le mutile atrocement que ce soit clair !). Fabien mange du poulet frit, et Audrey du porc tres tres epice... on est morts et repus alors on repart sur les motos.

Apres dix quinze minutes de conduite sur une piste pourrie au milieu de la campagne, eclaires vaguement par les phares des motos, et s`eloignant de plus en plus de la ville, chacun avec notre conducteur on commence a se demander franchement dans quoi on s`est embarque, flipette cacahuette, mais en meme temps pas besoin de nous emmener si loin pour nous detrousser, si ca se trouve ya vraiment un hotel dans le coin....


Et enfin, le miracle se produit ! Ce n`est pas un hotel non, mais un vrai cottage familial comme nous a dit Simon, des bungalow de bois ravissants construits directement sur le lac Poso, les chambres sont charmantes, avec une grande moustiquaire sur le lit et un balcon au dessus de l`eau ! Alors bien sur pas de douche, juste un mandi, mais avec de l`eau claire et propre, le reve ! c`est romantique a souhait, on adore.

Apres une nuit reposante, berces par le bruit de l`eau sur les rives, on se reveille et on decouvre la vue magnifique sur le lac tout autour et les rizieres juste derriere (la fameuse piste cahoteuse de la veille).
On petit dejeune, beats, et on decide de rester une nuit de plus avant de prendre le bus pour Ampana.
Vu qu`on ne peut pas conduire nous meme de moto, Simon et son fils nous emmenent en ville ou on croise deux francais qui la veille n`ont pas ose suivre Simon et sont maintenant bien degoutes quand on leur decrit l`endroit :) ils partent eux aussi le lendemain, on fera le voyage ensemble !
Petit tour sur le net, on dejeune, et on apprend qu`il n`y a pas de bus direct pour Ampana ! Il faut en fait rejoindre Poso !!! si c`est pas abuse ca

Retour a Tandolala, nom de notre petit paradis qui vient juste d`etre ouvert il y a une semaine et n`a accueilli qu`un couple d`etrangers ( d`ou la fameuse feuille plastifiee tres precieuse pour notre hote, c`est sa seule recommandation jusqu`a present, on s`empresse  donc de lui en faire une autre, en francais cette fois ).



On profite du salon avec vue panoramique Fabien se prend une Bintang bien fraiche et Audrey pique une petite tete dans le lac, c`est le pied. Joli coucher de soleil, puis Simon vient nous chercher a la nuit tombee pour essayer de trouver un Tarsier qu`il a entendu juste derriere sa maison.
On s`installe dans le jardin, toute la petite famille nous apporte the, cafe, et excellents beignets de banane tout juste frits, un delice. On s`eclaire a la lampe torche et on attend... bon on ne fera pas durer le suspens, le tarsier ne s`est jamais montre ! mais ce moment etait comme suspendu, au son des criquets et du vent dans les bambous, et restera un magnifique souvenir...

La femme de Simon nous prepare des poissons grilles, que Fabien a mange oui oui ! Bon on est quand meme pas convaincus, on reste des mangeurs de viande nous autres, et ce met restera une exception, mais dans ce cadre la ca l`a fait.

On est bien triste de partir le lendemain, mais on espere que ce sera pour le meilleur.

Depart a 7h30 donc, on retrouve les Francais de la veille a l`arret de bus et apres une bonne heure d`attente on embarque pour Poso. Une petite vieille dort la moitie du trajet sur l`epaule d`Audrey, decidemment c`est une malediction.
Arrives a destination on mange quelques nouilles instantannees et on rembarque pour Ampana. Notre conducteur nous fait gagner plus d`une heure sur l`horaire prevu, merci a toi chauffeur inconnu !
Par contre, comme souvent par la suite a Sulawesi, chaque action en apparence positive et genereuse a droit a son retour de baton.
Le conduteur passe un coup de fil et nous assure que l`hotel oasis ou on a prevu d`aller est plein... hum etrange, Audrey a ecoute la conversation en Indonesien et n`a jamais entendu mentionne ``Oasis``...
Il nous conduit donc dans un autre hotel en bord de plage, on descend de voiture et on demande a l`hotel le prix des chambres... ils ont des economiques a 100 000, nikel, le temps de payer le chauffeur, on recupere nos bagages, on s`installe a l`accueil et la... toutes les chambres economiques sont ``full``, il faut se rabattre sur des chambres a 187 000 minimum et toujours sans eaux chaude.... rhaa les escroqueurs, notre conducteur a fui illico, on est bloques ici ! Merde on se laisse pas faire, on repart en plein soleil avec nos potes sur la route, on marche quelques minutes et heureusement 4 motos s`arretent rapidement pour faire le taxi.

Zou direction l`oasis, il y a evidemment plein de chambres de libre pour 100 000 roupiah.
Le soir on dine dans le seul restau en dur de la ville qui nous prepare les meilleures crevettes de tout le voyage.

Le lendemain, depart en minibus blinde de touristes pour le port d`Ampana. apres une bonne heure a faire les sardines on embarque sur un enorme ferry.
Il met 4 heures pour faire 40 kilometres, mais au moins il tangue pas, Audrey evite donc le mal de mer ! Youpi, ca aurait fait beaucoup sinon, vu qu`elle se tape deja une cistite depuis le matin... joie bonheur




On debarque a Wakai ou on dit au revoir a nos amis, et nous prenons un tout petit bateau pour rejoindre le Fadhila Cottage !





Pendant une heure on decouvre des iles magnifiques, recouvertes de foret pleines de petite criques de reves et entourees d`eau turquoise, de vrais decors de carte postale ! On arrive sur un ponton de bois, c`est vraiment idyllique.
On a l`intention de rester une bonne semaine a se la couler douce pour recuperer un peu, finir le voyage en beaute, et recuperer le bonzage qu`on a deja perdu :)...







Mais les choses ne se passeront bien sur pas du tout comme prevu... la suite au prochain article ^^


Des poutous les amis !


mardi 14 août 2012

de Rantepao a Rantepao

Apres notre premier jour de funeraille Toraja, on y retourne encore un coup.

On a file notre lessive hier a une petite nana qui ne nous a helas pas rendu nos fringues a temps, Audrey est donc affublee de son grand pantalon rouge, pas tres bienvenu pour des funerailles. On file donc acheter un sarong et on fonce dans la famille qui nous a recu hier.



On arrive en plein combats de buffles, qu`on imaginait tres violents... en realite les deux betes se jaugent quelques minutes, encouragees par les cris et les grands gestes des invites, c`est parfois assez long, les hommes font leurs paris, puis tout a coup dans un grand choc de tete le combat commence ! Il dure quelques secondes, le temps que l`un des deux cede et s`enfuie plus loin ! la violence c`est pas pour tout de suite, mais on aura notre quota bien assez vite :)
Puis on amene un autre buffle qui affronte le vainqueur, et ainsi de suite. Des qu`une bete gagne les hommes presents crient de joient et sautent partout comme des gosses. Mais quel que soient les resultats, tous les buffles presents vont y passer (sauf un ou deux qui seront revendus).

Au bout de 3 - 4 combats on monte s`installer a nouveau dans le petit village funeraire, a la meme place qu`hier, et Audrey a l`intention de rester bien sagement assise cette fois !

Il y a beaucoup moins d`invites, l`ambiance est moins festive, plus concentree, le moment est a la fois detendu et solennel. On espere les delicieux petits gateaux d`hier, mais en vain, helas ni the ni cafe... merdum c`etait trop bon.
Les hommes presentent les buffles au milieu de la place, puis assez vite debutent les sacrifices.



Les buffles sont amenes chacun leur tour puis egorges d`un geste rapide, des que l`un s`effondre et ne se releve plus ( parfois un deuxieme coup vient accelerer la mise a mort), on amene le suivant juste a cote, et meme scenario... les cadavres et les agonisants s`amoncelent dans une riviere de sang... ca bouillonne, ca gargouille, ca tremble et ca meure, lentement parfois, plus vite pour les plus chanceux... c`est dur, on est assez blemes, au bout d`un moment on ne prend plus de photo ni ne filmons, et la plus possible d`avoir la distance de l`ecran, on s`en prend plein la figure, au sens propre comme au figure, Audrey recevant une giclee de sang dans les cheveux et Fabien sur son T shirt.
On reste un peu cloue par la scene, tres forte, toujours accompagnee des encouragements et cris enthousiastes des invites presents.

Une touriste tombe dans les pommes, bang la tete sur une barriere de bois... Notre guide nous donne l`information a voix basse, ajoutant `` si on n`aime pas le sang il ne faut pas venir en pays Toraja, c`est n`importe quoi``, et on le comprend : le but de sa vie est de pouvoir acheter un buffle pour les funerailles de sa belle mere qui auront lieu en decembre. Ici les sacrifices representent le moment ou l`ame du defunt peut enfin rejoindre le paradis, c`est absolument essentiel et le pivot meme de toute leur existence, faire la fine bouche, exprimer du degout ou du malaise est donc evidemment percu comme une insulte.
On reste donc stoique, parfaitement zen, mais on ne s`attarde pas trop quand arrive le depecage ( chaque morceau revient a des personnes ayant fait des dons et des membres de la famille, vivant parfois tres loin, sur d`autres iles). La terre est toute recouverte de flaques et de bulles rouges, on est bien heureux d`avoir assiste a une petite ceremonie... 300 buffles on aurait pas pu.

C`etait vraiment une experience incroyable, et une culture a cent mille lieux de tout ce qu`on connait.




Apres une courte ballade qui nous aere un peu, on va manger dans un restau genial en bord de riziere, la vue est magnifique. On decouvre la nourriture typique Toraja, plusieurs sortes de riz, legumes, du poulet cuit dans du bambou et du porc avec une epice speciale, qui ressemble enormement au porc au miel de Valou, un delice.
Audrey exprime sa grosse grosse angoisse a l`idee de partir en treck pour trois jours... le gros corniaud qui nous a vendu ca nous a chope a la sortie de l`avion, epuises, paumes, et Audrey a meme pas capte qu`il etait en train de lui vendre un aller simple pour l`enfer.. elle s`en veut enormement, et se demande comment faire pour abandonner sans avoir l`air d`une lache. Impossible helas, Fabien lui certifie qu`il la portera sur son dos s`il le faut, que le premier jour est le plus dur mais qu`apres ca descend tout du long ( on verra que non pas du tout) mais rasserenee, elle finit pas accepter. 

On enchaine ensuite sur tous les petits villages au sud de Rantepao, reputes tres touristiques dans le guide, et qui en fait se sont reveles superbes... a peine quelques couples de francais presents ( qui sont les principaux visiteur de l`ile, ca parle notre langue a tous les coins de rue ^^)



On a ainsi decouvert des grottes et des falaises recouvertes de crane et de cercueils ( parfois en forme de cochon pour les femmes et de bufle pour les hommes), certains datant de plusieurs siecles, eventres par le temps. Les sepultures sont  creusees dans la roche, ce qui demande un travail titanesque, et pour ce qui est des grottes naturelles, seuls certaines familles tres richent y ont acces. Les os sont eparpilles autour des offrandes de cigarette et de bouteille d`alcool.
A la lumiere d`une lampe a petrole on decouvre les ossements de deux jeunes amoureux de la meme famille qui se sont vu refuser l`autorisation de se marier il y a bien longtemps et se sont suicides... leur cranes sont l`un a cote de l`autre, en Romeo et Juliette Torajas.
Dans un autre village, c`est l`arbre de vie qui nous impressionne. Les locaux ne viennent pas trop souvent ici, de peur de ramener la mauvaise chance chez eux, les bambous autour ne sont jamais coupes. L`arbre est destine au enfants qui sont morts entre la naissance et 5 mois, on creuse alors des trous dans l`ecorce et on y depose les petits corps debout, entoures d`un linceul blanc. On referme le trou et les enfants continuent ainsi a grandir avec l`arbre, nourris par la seve, et peuvent ainsi s`elever jusqu`au puya. Chaque village a son arbre de vie, souvent cache.
Des Tau-tau, figurines statues a l`effigie du mort nous surveillent ou nous accueillent pres des tombes, etranges spectateurs des vivants.



En grimpant vers l`une des grottes on apercoit comme un gros scolopandre, Audrey le photographie illico, ca change des os et des buffles, une bebete qui bouge, youpi. Notre guide precise que l`insecte n`est pas dangereux.... sauf quand il envoie un liquide dans les yeux qui rend aveugle.
Oui, les indonesiens n`ont pas la meme notion du danger !

Le lendemain, depart de bonne heure pour trois jours de treck...  il etait pas realiste le Floris !
Au bout de vingt minutes de montee ardue elle abandonne, degoutee, le coeur affole, les poumons brulants, la tete qui tourne et la rage au ventre... putain de merde, elle savait qu`elle en etait pas capable, et les echecs c`est vraiment pas bon pour le moral ! Youssouf trouve une solution : elle monte sur une moto qui l`emmene sur une route completement defoncee mais tres belle jusqu`au village d`arrivee. Fabien et lui font le chemin a pieds, a un train d`enfer, le guide a du mal a grimper aussi facilement que fabien (il est de haute-savoie) et la rejoignent en fait tres vite.
On continue tous ensemble le reste de la journee apres avoir mange dans un petit village la nourriture preparee par la femme de Youssouf, c`est en descente ou a plat, nikel.

Le soir on arrive dans un petit village vraiment charmant, et on dort dans une maison traditionnelle, apres avoir mange du buffle ( oui oui on a pu !). Les enfants jouent partout au milieu des poules des coqs et des chiens. Une femmelle buffle vient de mettre bas. On aime ce moment tout simple, meme si fabien se pele les meules toute la nuit tandis qu`audrey suffoque sous les couvertures rejetees par Fabien le ouistiti qui s`agitte et tente de se lover contre elle tout en la bousculant et lui mettant des coups de coudes pour essayer de se rechauffer, ce qui la fait doucement couiner sans comprendre ce qui se passe :)

Le lendemain, on part tres tot, notre guide nous a prepare un chemin raccourci : seulement 20 minutes de montee, apres  ca descend trankilou...
Mon cul ! On grimpe pendant 2 heures, sans discontinuer avec parfois de legeres descentes pour remonter aussi secs, Fabien se retrouve a tirer Audrey avec un baton de marche, trempe, (et dire qu`il voulait la porter !!!) elle n en peut plus ses jambes flageollent, la respiration est courte, elle a envie de tuer le guide qui a encore raconte n`importe quoi, alors plutot que d`assassiner ce pauvre Youssouf ( ca couterait cher en boeufs a sa veuve) elle prend la ferme decision d`arreter la le delire, et le signifie gentiment mais clairement au mort en sursis. Ce dernier tente de la convaincre que la suite dans les rizieres sera plus tranquille, mais pas folle la guepe, elle refuse et demande de rentrer a Rantepao. Elle repart donc a moto. Fabien continue avec le guide, et effectivement Audrey n aurait pas pu faire le trajet beaucoup trop epuisant : descente a pic dans la jungle, grosses montees etc...
en milieu de journee ils arrivent dans un nouveau village torraja charmant... sauf la nuit ou il fait encore tres froid pour Fabien, vraiment pas de bol.

Le lendemain matin depart a 8h30 sous la pluie, Fabien marche dans les fameuses rizieres ``faciles``, boue qui glisse horriblement, raccourcis a pic, le guide et lui manquent se retamer plus d`une fois, et apres 4h de marche intense, ils arrivent a Rantepao ! Petite frayeur devant l`absence d`Audrey partie manger tranquillou, elle profite la chienne !

Fabien paye le guide et lui donne un pourboire honteux, il se refait pas le Floris, raleur mais genereux. Arrive le moment tant espere de la douche chaude apres 3 jours sans se laver ! Repos bien merite.
Audrey de son cote essaye malgre la connexion prise de chou de payer les billets d avions manado-jakarta pour le 20 aout, ce qui n`est pas une mince affaire. C`est notre derniere nuit a Rantepao, demain depart pour les Togians. 

On vous bizoute, vermoulus mais aimants ^^


dimanche 5 août 2012

quand Audrey court pour sa vie...

Nous voila arrives a Sulawesi ! (apres une heure de vol bien tranquille pendant laquelle Fabien a commence un film avec Pacino, bien degoute de devoir arreter)


Des notre arrivee a l`aeroport on apprend que la ville de Rantepao, notre destination en pays Toraja, n`est accessible que par bus, l`aeroport en question ouvrira en 2014... on est pas rendus, alors on arrange vite fait un planning de 5 jours avec une agence sur place et on part illico pour 9 heures de trajet.
Vous vous imaginez bien sur qu`on a tire la tronche a l`idee de notre posterieur malmene, mais je vous detrompe bien vite : notre bus c`etait la grande classe ! siege inclinable en position couchette, petites couvertures, et meme oreillers, le luxe quoi, et ca a grandement aide a faire passer le temps.


Petit point negatif, on decouvre les joies d`un vrai temps pourri comme nos amis a Paris :)
Bali et ses petites gouttes, a cote de Sulawesi c`etait de la gnognotte ! c`est sous des trombes d`eau qu`on arrive a Rantepao, un peu dans le cake ( sans avoir rien mange que des chips, ramadan oblige, le bus ne s`est arrete que pour des pauses pipi). On embarque ensuite sur un moto taxi couvert de plaques en plastique, pratique et marrant, et zou nous voila a l`hotel Irama ou nous acceuille Youssouf, notre guide pour les prochains jours.

Des le lendemain, depart a 9h pour une ceremonie funeraire ! 









Petites infos sur les Torajas. Ce peuple officiellement catholiques a en fait conserve ses traditions animistes et son mode de vie ancestral. Ils habitent dans des maisons aux toits elances en forme de gigantesques bateaux qui herissent le paysage, couvert de rizieres.  Ils vivent essentiellement de la culture du riz, et toute leur vie ils s`endettent pour leur mort et celle des membres de leur famille. Les funerailles sont en effet le point d`orgue de la vie de tout Toraja. Pour atteindre le Puya ( royaume des morts ou paradis) les obseques doivent etre digne de la classe sociale du mort et repondre a un grand nombre de criteres, sans quoi son ame  se voit condamnee a errer, et portera malheur a son village et a ses proches.Si tout se passe bien, elle apporte par contre bonheur et chance aux vivants. 


Village construit pour une grande ceremonie


A l`occasion de ces funerailles, un village entier est construit ( et sera detruit peu apres), des centaines de convives invites et de nombreux buffles sacrifies (leur mort accompagne l`ame du defunt et lui permet d`entrer dans l`au dela... ou il conserve son statut social en fonction du nombre de betes). La semaine derniere a d`ailleurs eu lieu une enorme ceremonie pour une famille tres riche et plus de 300 buffles y sont passes, sans compter les centaines de cochons, et le tout en moins d`une semaine.Chacun contribue a reunir les fonds necessaires ( ce qui represente une somme colossale, le prix d`un buffle albinos, les plus recherches, pouvant monter a plus de 10 000 euros ) pour la ceremonie, qui peut avoir lieu des mois, voire des annees apres le desces. Pendant  cette periode, le mort reste dans la maison parmi les siens, et on le traite comme s`il etait simplement malade, lui apportant boisson et nourriture. Il n`est considere comme veritablement mort qu`une fois la ceremonie achevee.Voila voilou pour vous situer un peu le chmilblik.
En ce premier jour nous sommes donc convies a une ceremonie beaucoup plus humble que celle evoquee plus haut, ``seulement`` 11 buffles de prevus pour le sacrifice qui n`aura lieu que demain, aujourd`hui ce sont les processions. 




Des notre arrivee on offre les 5 kilos de sucre rituels a la maitresse de maison, qui nous donne en echange the, cafe et excellents petits gateaux ainsi qu`une place de choix dans l`une des petites maisons de bambous sur pilotis, d`ou nous avons une vue parfaite sur la place centrale a quelques metres de nous. 




Des cochons sont attaches un peu partout et attendent leur heure par terre au milieu des hommes, femmes et enfants. Ils hurlent comme des fous des que quelqu`un les deplace ou les touche, c`est assez surrealiste. L`ambiance est incroyable, tout le monde a le sourire, les hommes fument et jouent aux cartes, les petites filles de la defunte sont couvertes de parures de perles et de couleurs flamboyantes, tandis que les invites sont vetus de noir, certaines femmes portent un chapeau coniques et des sacs de betels. Ils defilent par groupes successifs, offrant un porc, un buffle, du tuak, du sucre ou des cigarettes ( la famille prendra bonne note de ces presents/dettes afin de rendre la pareille a la prochaine occasion). Suit une elegante et solennelle procession, accompagnee par un homme au micro qui annonce les arrivee et par la danse de nombreux hommes au centre de la place, se tenant par l`auriculaire et formant une grande ronde tout en chantant une melopee entetante pendant des heures, la kretek au bec ( cigarette au clou de girofle). C`est juste hallucinant a voir !








On se sent terriblement privilegies d`etre la, Fabien immortalise la chose avec sa camera et Audrey prend de nombreuses photos comme a son habitude. Elle fait d`ailleurs un petit detour aux cuisines en allant aux toilettes et les vieilles femmes qui trainent la lui serrent les bras et eclatent de rire toute contentes de sa curiosite. C`est plein de tendresse et de compliments incomprehensible en Toraja, mais elle comprend quand meme qu`elles l`entrainent a prendre des photos des cuisinieres, toute rougissantes et flattees.






Plus loi des cochons sont negligemment ``perces`` d`un geste tres habitue suivi de grands cris terribles ( que ca hurle un cochon ! ), et sont ensuite passes au chalumeau... sisi je vous jure, un appareil ressemblant asssez  aux lance flammes de la grande guerre, l`une des entorses a la modernite. Ca sent le cochon grille, mais ca fait partie integrante de la fete !


Arrive alors un moment inattendu : en fait deux buffles seront sacrifies aujourd`hui ! 


Le premier est donc amene au milieu de la ronde, attache a un petit arbuste qu`il broutte tout pepere. Les chants continuent quelques temps puis les hommes s`ecartent alors et deux etrangers a la famille ( choisis expres pour cette tache, la encore les choses sont tres codifiees) s`occupent du buffle : l`un le tient par la corde passee dans l`anneau de ses naseaux tandis que l`autre lui passe l`une des pattes dans un noeud coulant lui meme relie a des piquets de bois fiches dans la terre. c`est le moment de la mise a mort. le bourreau leve alors sa machette et d`un geste sur lui tranche la gorge. 
Dans de grandes gerbes de sang, la bete titube, derape puis s`effondre... on est un peu scotches, l`oeil derriere nos ecrans d`appareil photo et de camera qui distancient un chouilla la chose... la bete agonise longtemps et frappe sa tete contre le sol. C`est long, un peu eprouvant, mais les gens crient de joie, c`est le moment que tout le monde attendait.


Audrey n`a pas une tres bonne vue et a alors l`idee geniale de sortir de la maisonette et de se mettre dans la foule des invites masses la pour etre aux premieres loges... on devine ce qui va suivre


Le deuxieme buffle voyant le premier agoniser a ses pieds comprends le probleme et commence a alors a s`agiter fortement. Au point que l`homme a la machette hesite, tenu a distance par les cornes enormes. Le buffle se met alors a ruer comme un fou et parvient a detacher le piquet. Il fonce dans la foule, fulminant de rage... c`est la panique la plus absolue, tout le monde hurle, s`enfuit, se ruant sur les petite maisons a pilotis prises d`assaut, Audrey a quelques metres de la betes est repoussee et tente de grimper elle aussi mais plus une place n`est libre et la c`est chacun pour sa gueule, impossible de s`incruster, alors elle court, elle court aussi folle que le buffle, sans emmetre un seul son, trop terrifiee pour seulement hurler, au milieu des gens hysteriques, sans trouver ou se planquer, tout ce monde qui pousse de partout, le buffle fonce, pietine, elle fait le tour croyant s`eloigner et se mettre a l`abri... mais le buffle aussi a fait le tour des maisons par l`autre cote et il se retrouve alors nez a nez avec elle ! en mois de temps qu`il n`en faut pour le dire Audrey fait a nouveau demi tour et saute aussitot par dessus la premiere barriere venue (en vraie gymnaste improvisee, version saut en hauteur sans la perche), evitant les sabots et les cornes du monstre en furie...

On dit  monstre, mais on la comprend la bete, hein, c`est pas la mort la plus sympa qui soit... mais au moment de cette charge, c`est juste des tones de muscles de sabot et de cornes lances a toute vitesse. Tu cours reelement pour ta vie, et apres coup tu la hais cette pauvre bete de t`avoir fait si peur...


Pendant ce temps, un homme n`a pas eu la chance d`Audrey... il est emmene d`urgence a l`hopital, encorne ou pietine on ne sait pas, mais franchement mal en point...


Fabien de son cote immortalise une partie de la scene, un peu panique mais a l`abri, accompagne par les cri de notre guide Youssouf `` where is your wife, pleeeeease, where is your wife ?????`` Il voit la magnifique cascade de sa cherie, dont il est alors tres fier (on reconnait bien la Fabien). Il la voit ensuite en surete, tout va bien.
Audrey a en fait atteri en plein milieu de la maison d`honneur section hommes ( qui ont d`ailleurs presque tous desertes) ou seuls les invites proches sont normalement acceptes.
L`un des derniers hommes presents la deplace alors comme une somnambule jusqu`a la section femme ou il la laisse la, tremblante et tres esseulee.
Elle voit Fabien qui lui fait signe a quelques metres, reprend son souffle... mais elle met un bon quart d`heure a le rejoindre, trop terrifiee pour marcher a decouvert... on ne sait pas ou est passe le buffle, et il peut revenir d`un moment a l`autre... bref parano totale
Sa crise de tremblotte dure une bonne heure, malgre le the brulant dont la gave notre guide alors grandement soulage ( faut dire qu`un de ses amis a ete tenu pour responsable de la mort d`un touriste dans la salle de bain de sa chambre d`hotel, celui ci souffrait d`hyper tension et s`est effondre sous sa douche... ca a valu au guide plus d`un an et demi de prison !) vous imaginez ce qu`aurait risque notre ami si Audrey s`etait faite pietiner a mort par un buffle fou


Meme si la scene n`a dure en fait qu`une trentaine de secondes avant qu`il ne s`enfuie dans les champs, c`etait un truc de dingues.


Le buflle a ensuite ete rattrape puis sacrifie loin des regards, ils ont simplement ramene le corps pour le depecer avec celui de l`autre au milieu de la place...


On est restes encore quelques temps a regarder le depecage, les chants, les danses et les processions, (l`ambiance est redevenue absolument semblable en un quart d`heure, aucun stress, tout le monde riait a nouveau),  puis on a marche vers la ville, embarque dans un camion a bestiaux (vide) et comate dans notre hotel, chamboules et des images plein la tete.






Voila, demain on est a nouveaux les bienvenus dans la famille, mais cette fois c`est neuf buffles qui vont y passer, et promis Audrey ne mettra pas un pied hors de la maisonnette !!!

samedi 4 août 2012

Bali mon kiki

Apres une premiere journee a Bali en compagnie de nos potos ou on a decouvert qu`il pouvait faire un temps mitige en Indonesie, on enchaine tous les deux avec un guide recommande par ces derniers pour visiter la region d`Ubud.



Ketut de son prenom ( ce qui veut dire qu`il est le quatrieme enfant ) nous emmene tout d`abord voir une magnifique riziere en terrasses, entre brume et gouttes de pluie.. tres beau et nostalgique, on deguste un cafe pour Fabien et un chocolat pour Audrey face a la vue, a l`abri des elements.



Puis on enchaine sur une petite plantation de cafe completement branque. La specialite est le Kopi Luwak, l`un des cafes les plus chers du monde ( le kilo peut monter jusqu`a 1000 dollars us)... en fait les graines sont recoltes apres digestion d`un petit marsupial tout mignon mais prompt a la morsure.. en gros il faut attendre que la petite bete mange les graines de cafe puis les excremente pour dire ca joliment, apres quoi elles sont nettoyees, grillees, pillees, et l`arome est particulierement delicat !


On est accueillis tres chaleureusement par une petite nana toute choupette, qui nous fait donc gouter toute une ronde de cafes de thes et de chocolat, au moins une dizaine, en plein milieu de la plantation  ou le soleil fait son apparition : cafe vanille, cafe chocolat, cafe balinais et the au gingembre sont nos preferes. Fabien goute la specialite Luwak, qu`il trouve excellente. On tape la discut  avec notre guide et la petite nana, on parle entre autre des traditions balinaises et francaises comme le mariage ( ca les intrigue beaucoup qu`on ne soit pas marie. A Bali les gens se marient tres jeunes et si une femme n`est pas mariee a 25 ans, elle aura enormement de mal a trouver un parti par la suite). On se marre tous, et nos nouveaux potes locaux nous encouragent fortement a venir nous marier a Bali a notre prochaine visite :)
c`est bon enfant, on adore l`ambiance



On enchaine avec plusieurs temples dont le Tirta Empul, qu`on aime particulierement. Ici les fideles viennent se baigner tout habilles dans des bassins sculptes en signe de devotion, entre les offrandes de fleurs et l`encens qui parfument l`air. Au fond du bassin nagent des poissons colores et la surface est pleine de petales de toutes les couleurs, tout le monde rit bien que certains grelottent en sortant. On se ballade au milieu des centaines de sculptures de pierres et de gravures dorees. Fabien est beau en sarong, mais il pete un peu un cable en restant fascine pendant 10 bonnes minutes par un canard mort (ou a l`agonie on est pas trop sur), enfin c`est son moment morbide, allez comprendre
Un papillon se pose sur lui, ca aide a passer a autre chose :)

On aime aussi beaucoup le Gunung Kawi, l`un des sites les plus vieux de Bali, situe au fond d`un canyon luxuriant ou coule une riviere. Il est forme de 10 candi en pierre sculptes dans la roche, le cadre est tres relaxant, bien que la remontee des marches soit ardue.



Arrive ensuite un moment qui nous excite et nous angoisse a la fois : la monkey forest et son temple a la  Indiana  Jones ! Ah les fameux petits singes chapardeurs de Raf ! depuis qu`on est en Indonesie on a entendu pas mal d`anecdotes qui nous font redouter les morsures et les vols... pas envie de finir le voyage avec la rage ^^
on y va donc assez flipette, mais en fait c`est vraiment marrants, il y a des singes absolument partout, et plein de petits accroches a leur mere, c`est super a voir, meme si c`est blinde de touristes.



Certains couillons ont eu la mauvaise idee d`acheter des bananes pour les singes, et se les font piquer avec vehemence en moins de deux minutes :) mais sinon les singes ne sont pas agressifs du tout, ils se bagarrent entre eux, s`epouillent se dorlottent, c`est un super spectacle.

Enfin, Fabien reussit quand meme par se faire charger par un jeune ( les gros sont tout tranquilles, mais les ados ont des trucs a prouver)... ! et comme il le dit a un touriste moqueur `` on a vu des dragons de Komodo et des requins pointes noires, mais moi c`est les singes qui me font flipper :)``
Audrey rajoute de facon tres mesquine dans sa tete ``... et les poules aussi``
arf
faut savoir que parmi les animaux qu`on voit le plus en indonesie il y a les poules et les coqs, qui, manque de bol, angoissent Fabien !




Audrey fait la maline, mais de son cote en arrivant devant le temple, deux singes commencent a lui grimper dessus et a tirer son pantalon, elle le vit plutot bien jusqu`a ce qu`un imbecile de touriste lui dise `` faites gaffe ces deux la sont tres dangereux ils mordent`` oh misere ! alors la voila ti pas qui tourne en rond sans trop oser rien faire mais avec une certaine urgence dans la voix `` fabiiiiiiiien, fais quelque chose s`il te plait !``. Fabien arrive a les faire descendre et se fait a nouveau charger par les deux excites qui montrent les dents, mais ne mordent pas non plus en fait !










On finit cette journee geniale avec un diner au Sari Organic, un restau magique en plein milieu des rizieres. On le rejoint par une petite marche particulierement belle et on arrive pile poile pour le coucher du soleil. On est d`abord accompagnes par la danse des libellules, bientot suivie par celle des chauves souris.



On mange comme des rois, puis on  rejoint notre guide Ketut qui nous emmene dormir a Sanur.

Demain matin avion pour Sulawesi a 7h, reveil a 5, ca va etre dur !

On vous bisoute tous bien fort, et on vous raconte bientot notre trip de fou a Sulawesi !


mercredi 1 août 2012

Komodo

Comme promis, voici nos aventures dragonesques :)



Quelques iles du Parc National de Komodo






Notre bateau nous a tout d`abord deposes a Komodo ou nous sommes partis pour un treck de deux petites heures dans la foret... en fait nous n`avons pu reperer qu`un bebe dans un arbre ( il faut savoir que les premieres annes de leur vie les petits dragons vivent la plupart du temps dans les arbres de peur de se faire bouffer par les gros, y compris leur mere ! ils se nourissent donc des lezards et autres petits animaux depuis les hauteurs), quelques cerfs, des perroquets blancs, mais de gros dragon, pas la queue d`un... hou qu`on etait decus !





( Dois je dire heureusement ? ) deux dragons amorphes dormaient tranquillement pres de la cuisine des rangers, ce qui nous a permi d`observer les betes de tres pres, et au dela du petit cote mise en scene ca fait son effet.

Apres ses premieres denegations notre guide a quand meme fini par nous avouer qu`ils etaient un peu apprivoises.

Desolant mais normal... en juillet/aout, c`est la periode des amours, et tous les dragons partent dans les montagnes pratiquer le kamasutra intensif, et le petit chemin emprunte par la foule de touristes est donc desertee... comme vous l`imaginez, des hordes de touristes decus apres des heures de marche et de bateau, ca la fout mal, alors les deux gros dragons du camp permettent de compenser.



Rinca


Mais notre vrai moment magique, on l`a eu sur Rinca, une ile beaucoup plus petite, qui nous a enormement plu. Recouverte de savane type africaine, les paysages etaient magnifiques. Des notre arrivee sur l`ile, on a vu trois dragons, en mouvement en plus :) sur la plaine, on etait excites comme des puces. En attendant le guide on a meme vu un jeune dragon s`approcher d`un groupe de singes qui se sont enfuis en poussant des cris aigus... extra !



Pendant ce deuxieme treck on a encore vu un bebe dans un arbre, mais aussi un enorme male, ainsi qu`une femelle et un tout jeune en pleine brousse... elles sont impressionnantes ces betes, vraiment prehistoriques, avec leur griffes enormes, et cette langue fourchue qui sort des qu`ils se deplacent ! en transe on etait

A la fin du trek on pensait etre au bout de nos aventures ou alors trouver a nouveau deux gros bestiaux lethargiques au camp des rangers... que neni ! une bonne dizaine de dragons etaient la, en train de s`accoupler ou de prendre le soleil les uns sur les autres, yen avait partout ! et pas du tout stones ceux la, ils etaient bien actifs !


Au point meme qu`on a failli avoir un accident : il y avait donc foule de dragons et de touristes, Audrey de son cote mitraillait comme a son habitude un gros dragon qui avancait doucement vers elle... mais au travers de l`ecran on voit mal les distances et elle a capte un chouilla tard le souci : il etait trop pres et il continuait d`avancer ! absolument pas prevenue par le ranger couillon a cote d`elle, elle a donc commence a reculer, aussitot arretee par un hurlement legerement hysterique de Fabien... juste derriere elle se trouvait une femelle endormie sur laquelle elle etait sur le point de marcher ! Et ca c`est sur, faut jamais marcher sur un dragon de Komodo si on tient a sa jambe. Elle s`est donc immobilisee, collee au ranger et a son minuscule baton, attendant une ouverture qu`elle a aussitot saisie...

C`est a ce moment la qu`un petit dragon a commence a charger une touriste ! et la, panique, la touriste s`est mise a courir ( ce qu`il ne faut JAMAIS faire, ca les excite) et a piailler comme une poule ( ca aussi faut eviter), le petit a accelere, rapidement arrete par les batons des rangers qui lui ont mis des petites pression sur le cou, mais... deux autres gros ont aussitot pris le relais et la ca a ete la debandade ( helas pas immortalisee par nos soins), les touristes ont panique de partout, s`enfuyant face aux dragons qui chargaient ! enorme
les rangers nous ont demande a tous de partir parce que la c`etait plus trop gerable

remarquons la taille du baton...


Ca c`etait de l`emotion ! heureusement personne n`a ete blesse, parce qu`a Rinca les attaques de dragons, surtout sur les habitants locaux, sont tres frequentes. Notre guide du treck avait d`ailleur ete attaque quelques mois plus tot en compagnie de deux touristes et l`avait echappe belle : le dragon l`avait renverse, ignorant sueprbement le deux touristes atteres, et tente de le mordre a la gorge ! celui ci s`en etait tire avec une ``simple`` morsure au pied en se refugiant dans un arbre apres lui avoir tape sur le pif ( comme les requins,  les dragons n`aiment pas ca du tout). Il a tout de meme passe des semaines a l`hosto...



Apres ces moments hallucinants on a fini notre croisiere avec nos potes francophones en allant sauter avec une corde dans une cascade version Tarzan (le jour de l`anniv de Fabien), petit snorkeling, et tarot sur le pont bien sur !
Audrey a fete ca en gerbant horriblement (pour la premiere fois en 5 jours de mal de mer) dans les toilettes/ douches du bateau... et vomir sur un bateau qui tangue c`est juste atroce, tu te cognes de partout, et tu pleures, les genoux trempes dans la flotte au milieu des cafards... joie bonheur

snorkeling sur la plage rose


De retour sur la terre ferme, on a roupille dans un lit magique ( enfin un lit quoi ^^) et on a rejoint Bali le lendemain... encore un bateau, mais rapide celui la, un hollandais bronze a quand meme dormi tout le voyage sur l`epaule d`Audrey, sinon ca aurait pas ete drole. On a ensuite retrouve nos potes Belges a Benoa.
On reste deux jours a Bali et ensuite on part pour Sulawesi, et on vous raconte tout ca bien vite


voila on vous fait des bisous a tous, vous nous manquez grave